Retour vers le futur

 

La nouvelle disposition des espaces d’animation de « La Fête des Livres », à commencer par la librairie, réveillera la mémoire des visiteurs les plus fidèles. C’est un retour aux sources, à l’époque des débuts. N’y voyons que légère nostalgie et surtout le souci de la Municipalité d’ancrer plus que jamais notre événement littéraire au cœur de la cité. L’esprit de la fête repose en effet sur une alchimie particulière. Le respect du passé n’a jamais interdit l’évolution ni les projets, même si ceux-ci - ne citons que la future « Maison Saint-Simon » - sont parfois longs à se concrétiser dans un contexte financier aujourd’hui moins favorable qu’il ne l’était quelques années plus tôt.

Pourtant, soyons-en persuadés, l’âme du lieu ne s’évanouira pas.

 

L’Association des Amis de La Ferté-Vidame s’efforcera toujours de maintenir cette quantité de liens et de partenariats qui a fondé jusqu’à présent notre succès. Mécène dès les origines, le Conseil général - devenu départemental - ne dément pas son soutien à la fois intellectuel, logistique et financier via, notamment, la Bibliothèque départementale d’Eure-et-Loir. La région Centre-Val de Loire et son agence culturelle, Ciclic, sont aussi fidèles au rendez-vous ainsi que, bien entendu, le Conseil municipal de La Ferté-Vidame avec plusieurs institutions et associations présentes dans notre environnement quotidien. N'omettons pas notre long compagnonnage avec le Jury du Prix Saint-Simon, aujourd'hui présidé par Marc Lambron, de l'Académie française. Les personnalités qui en font partie prennent de leur temps et mettent leur notoriété au service de la Ferté-Vidame. Il faut leur dire notre reconnaissance.

On pourra trouver de multiples explications à cette conjonction de bonnes volontés. Il en est une qui, cependant, s’impose : l’envie de contribuer de manière collective à un événement qui, par la promotion de la lecture, mêle les générations autour de quelque chose de sain et de salutaire. Éprouver ou retrouver le plaisir d’ouvrir un livre, c’est se relier au monde pour mieux le comprendre.      

 

 

 Jean-François Bège, Président des Amis de La Ferté-Vidame


 

Un après-midi autour des auteurs et des livres, avec un hommage exceptionnel à Jean d'Ormesson. 

 

Entrée libre de 14h à 19h

 

14H30 

TABLE-RONDE 

RÉSIDENCE D’AUTEUR

 

Au printemps, Karim Ressouni-Demigneux a été en résidence au collège Jules Ferry d’Auneau. Retour sur un projet d’écriture sensible, partagé avec des collégiens, et lecture de son conte brésilien Iara et la forêt interdite, illustré par Chloé Fraser.

 

15H30

LECTURE IN EXTREMIS :

LES DERNIERS JOURS DE SAINT-SIMON

 

Invité à s’emparer du patrimoine littéraire de la Région par l’agence régionale Ciclic, Pierre Senges a réécrit les derniers jours imaginaires de six hommes et femmes illustres, dont ceux de Saint-Simon. Par sa lecture, l’auteur invite le visiteur à se plonger dans les derniers jours du Duc de Saint-Simon.

 

16H15

TABLE-RONDE SAINT-SIMON ET PROUST

S’il est deux hommes qui s’imposent à un éventuel panthéon littéraire du département, il s’agit sans doute de Saint-Simon et de Proust. Laure Hillerin - Proust pour rire -, Pierre Senges (avec ses travaux sur Saint-Simon) reviennent sur leurs œuvres.

 

 16h30 

LECTURE PAR PHILIPPE LIPCHITZ  :

1914, LA MÉMOIRE DE MES VINGT ANS

Comédien, auteur et dramaturge, Philippe Lipchitz poursuit un travail de recherche à hauteur d'homme. Edité dans la bien-nommée collection Ethnographiques, chez l'Harmattan, son texte tend à faire voir et sentir ce qu'a pu être l'expérience du front durant la Grande Guerre.

17H30

HOMMAGE À JEAN D’ORMESSON, LAURÉAT DU PRIX SAINT-SIMON

 

À l’occasion du tricentenaire de la naissance du mémorialiste Louis de Saint-Simon, le 41ème Prix est décerné à l’académicien et auteur Jean d’Ormesson pour son livre Je dirai malgré tout que cette vie fut belle. Un entretien filmé inédit entre Jean d'Ormesson et Marc Lambron autour des Mémoires de Saint-Simon, réalisé par Laurène l'Allinec, sera projeté en avant-première au public de la Fête des Livres.

 

Télécharger
Marque Page et préprogramme de la Fête des Livres 2016
FDL2016_MarquePage_V25-08-2016.pdf
Document Adobe Acrobat 1.0 MB

ET TOUT AU LONG DE LA JOURNÉE : 

  • Le Café littéraire, temps de dialogue avec les auteurs, dans sa plus simple expression, animé par Olivier L’Hostis, directeur de la Librairie L’Esperluète à Chartres, et Jean-François Bège, journaliste, écrivain, rédacteur en chef du Courrier du Parlement et président de l’Association des Amis de La Ferté-Vidame.

Télécharger
Les auteurs du Café Littéraire.pdf
Document Adobe Acrobat 342.7 KB
  • Une Exposition dans l’espace jeunesse : présentation des textes sensibles et intimes écrits par les jeunes collégiens d’Auneau dans le cadre de la résidence d’auteur de Karim Ressouni-Demigneux.

  • Impromptus, par la compagnie du Bois Midi. Depuis leur spectaculaire camion-scène, Maud Martrenchar et Marjolaine Carlin proposeront des ponctuations artistiques, acrobatiques et musicales rythmant cet après-midi.

  • Un accès libre à la Médiathèque. Un lieu à découvrir !

LES AUTEURS INVITÉS  : 

 

  • Sophie Brocas, a connu le succès dès son premier roman, Le cercle des femmes  (Julliard), aujourd’hui édité en format poche. Ces débuts réussis l’ont incitée à récidiver avec Camping-Car (Julliard), délicieuse histoire alternant tendresse et drôlerie qui a été le « coup de cœur » de nombreux libraires en France. Inattendu : cette romancière au style fluide et charmant exerce le métier de Préfète de la République.
  • Laëtitia Cénac, grand reporter à Madame Figaro, a notamment publié une biographie remarquée de Marguerite Duras, L’écriture de la passion (La Martinière). Egalement critique de théâtre, elle signe aujourd’hui avec Daniel Roudeau, spécialiste du reportage dessiné, un bel ouvrage sur les coulisses de la Comédie française.
  • Amélie de Bourbon Parme, docteur en histoire, a consacré un livre à Louis XVII, son cousin au destin tragique. Elle apporte cette année un éclairage pédagogique passionnant sur un autre de ses ancêtres illustres, l’empereur Charles Quint. Cet ouvrage, véritable roman au dénouement inattendu, a été salué par la critique dès sa parution dans la prestigieuse collection blanche des éditions Gallimard.
  • Laurence de Calan est journaliste et photographe. Au milieu d’une carrière parisienne réussie, elle a choisi de renouer avec l’Orne de son enfance et de lancer sa propre revue, La muse du Perche. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment Les récits mémorables des manoirs, réédité récemment, et Les presbytères du Perche.
  • Anne de Pasquale a été « James Bond girl », partenaire de Roger Moore dans Moonraker. Comédienne et auteur de chansons, elle a aussi tourné avec Woody Allen. Américaine, elle a choisi de s’installer dans le Perche pour se consacrer à la littérature policière. Elle est la mère de Yann Apperry, romancier et traducteur, lauréat du Médicis et du Goncourt des lycéens, qui fut auteur en résidence à La Ferté-Vidame.
  •  Lydie Delanoue cherche avidement et patiemment à faire connaître des hommes illustres sous un jour nouveau. Après Chateaubriand en 2013, elle se penche, dans Noël Ballay, l’Africain, sur une figure chartraine dont la vie et le rôle institutionnel et politique restaient jusque-là méconnus.
  • Alain Denizet est professeur d’Histoire-Géographie. S’inscrivant dans la lignée d’Alain Corbin, il cherche dans les plis de l’histoire les traces de l’évolution des mœurs et des mentalités. Son dernier livre, L’Affaire Brierre, un crime insensé à la Belle Époque, met en lumière la mutation des sensibilités au point de bascule entre le 19ème et le 20ème siècle.
  • Chloé Fraser est diplômée de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Elle expose dans des galeries en Bretagne et en région parisienne, donne des cours d’arts plastiques pour enfants et adultes et a illustré trois ouvrages aux éditions Rue du Monde.
  • David Gaussen, docteur en histoire, éditeur, s’est intéressé dans un livre d’une étourdissante érudition aux différentes façons d’enseigner l’histoire nationale en France entre les révolutions de 1789 et de 1848. Une exploration qui permet de découvrir quantité d’historiens oubliés ainsi que les différentes manières de raconter le passé de notre pays aux enfants comme aux grandes personnes. 
  • Laure Hillerin, historienne et auteur d’une biographie de la comtesse Greffulhe couronnée par plusieurs récompenses, publie cette année Proust pour rire, bréviaire jubilatoire de A la recherche du temps perdu (Flammarion). Ses travaux historiques, notamment autour de la vie de la duchesse de Berry; « l’oiseau rebelle des Bourbons », lui ont valu une solide reconnaissance et une large audience.
  • Daniel Huard, journaliste et longtemps chef du service politique de La voix du Nord à Paris, s’est soudain souvenu qu’il était normand, natif d’Evreux. La réunion des deux Normandie, à l’occasion de la récente réforme régionale, lui a donné l’idée de se pencher sur l’identité de cette France de l’Ouest que tout le monde croit bien connaître mais qui cache bien ses secrets derrière la douceur de vivre. Par le truchement d’un narrateur imaginaire qui lui ressemble beaucoup, il a réalisé un véritable « documentaire romancé ».
  • Guillaume Jobin, directeur de l’école supérieure de journalisme de Paris, cultive une véritable passion pour le Maroc, où il passe le plus de temps possible. Dans La route des Zaërs, il en a fait le cadre idéal d’un passionnant roman d’espionnage, très contemporain et nourri d’informations authentiques. Il a également signé une biographie, Lyautey le Résident.
  • Gérard Leray s’attache à trouver dans la micro-histoire et le recueil de témoignages les sources de récits qui goûtent les zones d’ombre. Quittant le cadre de la Seconde guerre mondiale qu’il avait jusque-là méthodiquement arpenté, il dresse avec Monsieur Paul, l’escroc qui aimait les pauvres, un portrait inédit d’un des plus proches collaborateurs et amis de l’Abbé Pierre.
  • Philippe Lipchitz, dans son travail d’écriture, chemine vers des œuvres de fiction formellement variées (théâtre, textes courts, livre à lire à voix haute). Une chose les unit toutes : cette volonté de dresser un portrait ethnographique des personnages, de saisir, à travers leurs rapports interpersonnels, leur rapport au monde, et leur condition.
  • Alain Loison, d’abord auteur de fiction, excelle depuis plusieurs années dans un domaine précis : s’intéressant à maints sujets méconnus ou oubliés, presque taris, il sait trouver la matière pour les faire revivre. Ces patientes recherches, menées par une curiosité sans limite, l’amènent à proposer un second tome des savoureux Mystères d’Eure-et-Loir.
  • Louis Monier, est sans doute le photographe français qui a réalisé le plus de portraits d’écrivains. Ses expositions ont été nombreuses à travers le monde et ses archives sont toujours très sollicitées par la presse et la télévision. Auteur de plusieurs albums, il a publié ces derniers mois Création j’écris ton nom aux éditions Vent de Sable, une superbe approche des visages de créateurs, qu’ils soient écrivains, peintres, sculpteurs, musiciens…
  • Benoît Mouchart s’est fait connaître très jeune par son approche biographique des maîtres de la bande dessinée, notamment Greg et le « scénariste fantôme » Jacques Van Melkebeke. Il a aussi écrit des essais sur l’oeuvre du romancier Jean-Patrick Manchette et la vie de la comédienne Brigitte Fontaine. Après avoir été le patron artistique du festival de la BD d’Angoulême, il est devenu le directeur éditorial des éditions Casterman, la maison historique d’Hergé, auquel il consacre une biographie en cette rentrée.
  • Tobie Nathan, psychologue et professeur des universités est un scientifique connu pour ses travaux sur l’ethnopsychiatrie. Mais il est aussi essayiste, lauréat du Prix Fémina essai, et romancier. Son roman Ce pays qui te ressemble (Stock), qualifié de « voluptueux » voire « d’époustouflant » par la critique, lui a valu d’être dans la sélection du Goncourt 2015 puis finaliste malchanceux. Il publie ces jours-ci Les secrets de vos rêves (Odile Jacob). 

  • Georges Poisson a compté parmi les fondateurs du Prix Saint-Simon en 1974 et sa biographie du duc mémorialiste fait toujours autorité. Conservateur général du patrimoine et historien reconnu, il a été cinq fois distingué par l’Académicien française. Il a publié une somme considérable d’ouvrages. Parmi les derniers parus : Tel était Molière (Actes sud).

  • David Ramolet, musicien, parolier, fait vivre depuis plusieurs années dans ses romans des personnages en construction ou en reconstruction. Que ce soit au cours d’un conflit (1914-1918, la déportation) ou au gré de vies cabossées, ces hommes et ces femmes qu’il anime devant les yeux du lecteur sont abîmés mais portés par une force vitale toujours fascinante.
  • Karim Ressouni-Demigneux a plusieurs cordes à son arc : docteur en histoire de l’art, il publie aussi depuis une dizaine d’années pour la jeunesse des albums, contes et romans aux éditions Rue du Monde. Ses textes façonnent une œuvre tournée autour de l’apparence et de l’identité. Son conte Iara et la forêt interdite et son prochain livre, Mon amie préhistorique, sont illustrés par Chloé Fraser.
  • Pierre Senges est romancier et dramaturge. Ses textes, denses, savants, oscillent entre le véritable et le fictionnel, à l’image de son Achab (séquelles), Prix Wepler 2015, librement inspiré du Moby Dick de Melville. C’est dans ce même esprit qu’il a joué, en mille métamorphoses respectueuses, à réinventer les derniers jours de Saint-Simon, Descartes ou George Sand.